RACINES
Que je t'aime, Dinant,
étirée le long de ton ruban d'argent,
enfouie dans ton écrin gris vert,
abritée par ta Collégiale si fière.
Tu me rappelles, Dinant,
ma jeunesse d'antan,
mes longues marches solitaires
à travers tes sentiers parsemés de fougères
jusqu'à ces pentes rocailleuses,
d'où la ville se déploie, toute rieuse.
Nul livre, en ma jeunesse,
ne m'a plus appris que tes carrières rupestres
où j'admirais serpents et lézards
jusqu'à la tombée du soir.
Tu fus, il y a deux mille ans,
baptisée au nom de Diane chasseresse,
je voudrais à présent
te rejoindre aux bras de ma princesse enchanteresse.