A CONTRE COURANT
A C O N T R E C O U R A N T
Depuis le flash innouï
qui nous a réunis,
tu me disais avec instance
que l’amour préfère le silence
aux paroles en abondance.
Moi, plutôt bavard,
j’étais tout prêt .à te croire,
quand brusquement
tu m’as dit : “ Va t’en ! ”.
Tout .a basculé
quand, presque souriante,
tu m’as écarté
d’une voix indifférente
Tu m’aimes bien,
tu m’aimes “ tien ”
je t’aime tout court,
“ Au secours ! ” ...
Dans tes yeux, j’admirais ma mer,
je n’y distingue plus que de l’amer.
Tes douces mains
prodigueuses de tendresse
me semblent soudain poings
qui m’agressent.
En sacrifiant notre amitié
sur l’Autel de ta Santé
en raison
de “ qu’en-dira-t-on ”
non dénués de passion,
ne rejettes-tu pas
une part vitale de toi ?
En ne ressentant plus ta ténacité,
hier encore notre bouclier d’acier,
que comme un lion de papier.
je m’accroche .à la mienne avec .âpreté
pour garantir notre éternité.